Face à l’avancée du M23 et des forces rwandaises dans l’est de la RDC, le président Tshisekedi avertit d’une possible escalade aux conséquences imprévisibles. Après la prise de Goma, de nombreux appels internationaux demandent la fin des combats. Tshisekedi, dans une allocution télévisée, reconnaît la gravité de la situation sécuritaire et cherche à rassurer la population.
Le président congolais annonce une riposte coordonnée contre le M23 et ses soutiens, malgré les difficultés rencontrées par l’armée congolaise. Il critique le silence international face aux actions du régime de Kigali et avertit d’une possible escalade dans la région des Grands Lacs. Pendant ce temps, le M23 progresse dans le Sud-Kivu, menaçant potentiellement Bukavu et son aérodrome.
Vincent Karega, ambassadeur rwandais, a affirmé que le M23 continuerait son avancée en RDC, envisageant même une prise de pouvoir à Kinshasa. Lors d’une réunion virtuelle organisée par le Kenya, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est a exhorté la RDC à dialoguer avec le M23, une suggestion rejetée par Kinshasa. Le président rwandais Paul Kagame a participé à cette réunion, contrairement à Félix Tshisekedi.
Les efforts diplomatiques pour résoudre le conflit en RDC, qui dure depuis plus de trois ans, n’ont pas abouti. La SADC, ayant déployé une force de paix en 2023 pour soutenir les forces congolaises contre le M23, a annoncé une réunion extraordinaire à Harare pour discuter de la situation préoccupante dans l’est de la RDC.
L’est de la RDC, un carrefour stratégique dans la région des Grands Lacs, est en proie à des violences persistantes de groupes armés depuis des décennies, exacerbées après le génocide rwandais de 1994. Kinshasa accuse Kigali de vouloir exploiter ses ressources naturelles, tandis que le Rwanda affirme vouloir éliminer les groupes armés menaçant sa sécurité, comme les FDLR. Ces tensions illustrent les différends persistants entre les deux pays.
De nombreux experts estiment que Kigali est principalement intéressé par l’exploitation des minerais riches de la région, tels que le tantale et l’étain. En réponse à son homologue congolais, le président rwandais Paul Kagame a critiqué l’Afrique du Sud, qui soutient l’armée congolaise via la SAMIRDC et la Monusco, ayant perdu 13 soldats dans les récents combats. Cette tension souligne les enjeux économiques et sécuritaires dans l’est de la RDC.
Paul Kagame a critiqué la SAMIDRC, affirmant qu’elle n’est pas une force de maintien de la paix et qu’elle soutient des opérations offensives aux côtés de groupes armés comme les FDLR. Il a averti que le Rwanda pourrait réagir si l’Afrique du Sud choisit la confrontation. Pendant ce temps, le M23 et ses alliés rwandais ont pris Goma, bien que la situation se soit calmée après des combats intenses.
Les récents affrontements à Goma ont causé plus de 100 morts et environ un millier de blessés, selon les hôpitaux locaux. Cette violence a exacerbé une crise humanitaire déjà sévère, avec plus de 500 000 personnes déplacées depuis janvier, d’après l’ONU.